« Logan » et le combat contre l’homme naturel

« Logan » et le combat contre l’homme naturel

Je suis allé voir le film “Logan” au cinéma et j’en suis ressorti profondément affecté. Du début à la fin, le film claironne un message profond sur la nature humaine et notre combat contre soi-même. Les thèmes de la foi, du péché humain et de la famille y sont explorés.

Logan (image promo du film)

« Logan » est le huitième film mettant en vedette le personnage surnommé Wolverine. Membre de l’équipe des superhéros X-men (tiré des bandes dessinées Marvel), Wolverine (Logan dans le film) est né avec une mutation lui permettant de guérir de presque n’importe quelle blessure. Suite à des expériences scientifiques par une agence secrète du gouvernement Canadien (ce n’est pas toujours les américains les méchants!), Wolverine s’est fait greffer un squelette de métal indestructible et des griffes tranchantes et rétractables.

Synopsis
Logan et Xavier (image tiré de la bande annonce sur Youtube)

Le film « Logan » nous présente un Wolverine au crépuscule de sa vie, un homme âgé et aigrit par les épreuves de la vie. Ses pouvoirs de mutants sont défaillants. La majorité des autres mutants et les X-men sont depuis longtemps morts ou disparus. Logan travail comme chauffeur de limousine pour subvenir à ses besoins et à ceux de son vieux mentor, le professeur Charles Xavier, un puissant télépathe atteint de l’Alzheimer ou de la démence. Logan a soin de Xavier dans la brousse de la frontière Mexicaine, à l’écart d’endroits habités, pour protéger les gens des pouvoirs psychiques non maîtrisés du professeur. Logan et Xavier rencontreront une jeune fille du nom de Laura qui présentera les mêmes pouvoirs et personnalité farouche que Wolverine. Ils partiront tous les trois sur un ‘road trip’ pour subtiliser Laura à une organisation qui veux la contraindre à participer à de sombres projets.

Message spirituel (attention : spoilers/ divulgacheurs!)

« Logan » est une parabole de la lutte de l’homme contre soit même. Wolverine est un homme auquel on a donné une vie prolongée et des capacités surhumaines. Il est un genre de saint dans le monde qu’il habite avec des écrits sacrés à son sujet (Laura lui montre des bandes dessinées X-men de ses supposés exploits). Malgré cela, il n’arrive pas à trouver la rédemption par lui-même. Tout le bien qu’on peut accomplir ne change pas la situation intérieure de notre cœur et la culpabilité de notre péché. Le combat final du film se déroule entre Logan et un clone de lui-même sans inhibitions. Ce que son adversaire représente est ce qu’il cache à l’intérieur de lui-même et dont il ne peut se débarrasser. On entend presque les paroles de l’apôtre Paul de Romains 7 :

«  En effet, je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma nature propre: j’ai la volonté de faire le bien, mais je ne parviens pas à l’accomplir. En effet, je ne fais pas le bien que je veux mais je fais au contraire le mal que je ne veux pas. »

Laura, la jeune mutante, espère gagné un endroit qui s’appelle ‘Eden’. Retrouver la paix et fuir la corruption du monde. Logan croit que c’est un endroit fictif, mais il se rend compte que la paix peut-être possible lors d’un bref passage dans une ferme appartenant à une famille chrétienne. Leur séjour est remplie de symbolique chrétienne (croix, prière, etc.). Dans cette maison, Charles Xavier pleur (avec en arrière-plan une grosse Bible) en parlant du repos qu’il ne mérite pas.

Le film se termine mal et bien à la foi. Il finit mal car l’héros est mort et l’écran devient noir. Il finit bien car il est mort mettant à mort son propre soi. Dans la dernière scène du film on met une croix au-dessus de sa sépulture et l’on entend la première chanson du générique :  « When the man comes around » de Johnny Cash. Cette chanson tiré en partie de l’Apocalypse de Jean exprime qu’aucune paix finale ne sera possible de notre vivant (« no shalam, no shalom »). Elle sera obtenue par ceux qui seront unis à Christ à son retour triomphant.

« En effet, celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. » Marc 8.35

Critique artistique

Hugh Jackman (le personnage titulaire) et Patrick Stewart (Xavier) sont des acteurs expérimentés qui jouent ces rôles depuis plus d’une décennie et cela parait. Ils sont très confortables dans les rôles qu’ils jouent et on sent la lourdeur des thèmes explorés dans leur jeu. Dafne Keene, qui interprète la jeune Laura, apporte une intensité inhabituelle pour une fille de son âge mais qui est tout à propos pour le personnage qu’elle incarne. Visuellement le film fait penser à certains films de répertoire. Les prises de vues sont larges et magnifiques. James Mangold, le réalisateur nous dévoile un monde impregné d’une influence et d’une imagerie des films westerns à la « Il était une fois dans l’ouest » (les personnages du film écouteront d’ailleurs dans une chambre d’hotel le film western  « Shane »). Les pauses et les longueurs sont calculées pour nous permettre de réfléchir et s’imbiber de l’ambiance du film entre les scènes viscérales d’action très bien réalisées.

Ce film est disponible pour emprunter à la bibliothèque de l’église.

MISE-EN-GARDE : « Logan » est un film très violent. On voit dans plusieurs scènes de combats des gens qui se font  couper, trancher, empaler et même décapiter. Il y a beaucoup de tirs de fusils et d’explosions. Certains des propos des personnages sont vulgaires. Il y a une très brève scène où une femme intoxiqué s’expose les seins. Ce n’est pas un film de superhéro pour enfants, ni un film familial à la Disney.